Tout va bien au foyer ORFEA de Valenton : Acte II
20 décembre 2020
Sommaire

1. Récidive

2. Témoignage

Nouveau témoi­gnage sur les condi­tions de tra­vail lors des repos hors rési­dence (RHR), au foyer ORFEA de Valenton, pen­dant l’état d’urgence sani­taire. SUD-Rail dépose un droit d'alerte pour dan­ger grave et imminent.

Récidive

Le 23 mai 2020, la délé­ga­tion SUD-Rail au CSE de VFLI aler­tait la direc­tion de l'entreprise sur les condi­tions sani­taires déplo­rables, en pleine pan­dé­mie de Covid-19, du « foyer ORFEA de Valenton », sur la base du témoi­gnage d'un sala­rié, pho­to­gra­phies à l'appui. Ce témoi­gnage se trouve ici.

La direc­tion s'était alors enga­gée à prendre les mesures néces­saires vis-à-vis du pres­ta­taire ORFEA, concer­nant cet éta­blis­se­ment en particulier.

Ce 19 décembre 2020, alors que la situa­tion sani­taire du pays impose tou­jours l'état d'urgence, que les éta­blis­se­ments d'hébergement font tou­jours l'objet de res­tric­tions et de pro­to­coles stricts pour enrayer la pan­dé­mie (c'est le cas des foyers ORFEA qui sont tenus à un « pro­cess de net­toyage d'une chambre ORFEA »), nous sommes à nou­veau sai­si sur ce même sujet : nou­veau témoi­gnage d'un sala­rié et nou­velles pho­to­gra­phies à l'appui (ci-dessous).

Force est donc de consta­ter que le net­toyage, et a for­tio­ri la dés­in­fec­tion des chambres, ne sont pas sys­té­ma­ti­que­ment effec­tués dans cet éta­blis­se­ment. Pire, à consta­ter la cou­leur des oreillers, on est en droit de s'interroger sur le nombre de jours ou de semaines pen­dant les­quels des chambres sont lais­sées sans net­toyage ni dés­in­fec­tion, sans que cela n'empêche ORFEA d'attribuer ces chambres et VFLI d'en réser­ver, qu'importe les consé­quences sur la san­té des salariés.

Ces condi­tions hon­teuses d'hébergement consti­tuent un dan­ger grave et immi­nent pour les sala­riés de l'entreprise VFLI qui sont contraints d'y prendre leurs repos hors rési­dence, car les risques de contrac­ter la mala­die du Covid-19 sont évi­dents. Et quand bien même la situa­tion sani­taire serait nor­male, ces condi­tions d'hébergement res­tent hon­teuses et inacceptables.

C'est pour­quoi la délé­ga­tion SUD-Rail au CSE a dépo­sé ce 20 décembre un droit d'alerte pour dan­ger grave et imminent.

Témoignage

Je viens vers vous pour vous mon­trer l’état de ma chambre ORFEA de Valenton.

En temps de Covid, et de période sani­taire com­pli­quée, la chambre se doit d’être dans un état irré­pro­chable. J’ai déjà effec­tué un mail il y a quelque mois, dans l’espoir que tout s’améliore, mais rien ne change. 

On nous a envoyé les méthodes de net­toyage, ain­si que le pro­to­cole pour nous ras­su­rer. J’ai l’honneur de vous annon­cer qu’il n’est pas respecté ! 

On nous impose de vivre dans nos chambres, pour res­pec­ter les gestes bar­rières, et évi­ter les par­ties com­munes. On nous demande de man­ger dans nos chambres, ce que je com­prends et res­pecte, mais man­ger avec le coude qui trempe dans de la morve col­lée sur le mur (très cer­tai­ne­ment un Atchoum non maî­tri­sé), c’est clai­re­ment dégoûtant !

J’ai aus­si eu le droit à une superbe tâche de matière sus­pecte, non iden­ti­fiée, pro­ba­ble­ment séchée depuis quelques temps : je n’ai pas osé tou­cher... elle se situe sous la table.

Sans comp­ter le nombre impres­sion­nant de mous­tiques écla­tés sur les murs, qui datent eux aus­si de quelques jours, voire semaines... 

J’ai eu droit à une jolie tache jau­nâtre, sus­pecte, sur mon oreiller...

J’ajoute à ça une ribam­belle de poils de toutes tailles, épar­pillés dans à peu près toute la salle de bain.

J’ai eu un siphon de douche très par­ti­cu­lier, puisque inexis­tant. A tout moment on se coupe, ou on s’éclate un orteil des­sus... Puis la pro­pre­té de celui-ci, une fois de plus, se passe de commentaires.

Je pense que je suis en droit d’avoir des expli­ca­tions sur le fait que ce soit pos­sible à l’heure actuelle. 

Bien évi­dem­ment, j’ajoute qu’à par­tir d’aujourd’hui, en cas de doute sur la pro­pre­té de la chambre, cette der­nière sera auto­ma­ti­que­ment refusée. 

J’ai déjà effec­tué un mail le 22 mai 2020, je suis heu­reux de voir que rien n’évolue... C’est tout sim­ple­ment honteux ! 

Je vous joins les quelques pho­tos de ma chambre (La chambre 117, le 18/12/2020).

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