30 mars 2020
CORONAVIRUS : DES MESURES INSUFFISANTES FACE AU DANGER !
30 mars 2020
Sommaire
1. La vie n'est pas un contrat, elle est une nécessité !
2. Votre san­té, notre priorité !
3. Bon à savoir ...
4. Une mala­die qui pro­gresse à une vitesse VERTIGINEUSE …

Suite au droit d’alerte dépo­sé le 13 mars der­nier et après avoir contac­té envi­ron 250 salariéEs dans le but de recueillir un maxi­mum d’information sur les condi­tions de tra­vail dif­fi­ciles qu’engendre la pan­dé­mie de Coronavirus, la délé­ga­tion SUD-Rail VFLI a rédi­gé et lu en séance, lors de la réunion ordi­naire du CSE du 19 mars 2020, une décla­ra­tion poin­tant du doigt notam­ment les condi­tions de tra­vail des salariéEs de l'entreprise dans ces cir­cons­tances excep­tion­nelles, puis a récla­mé un cer­tain nombre de mesures conformes aux doléances des salariéEs, visant à remé­dier aux situa­tions de dan­ger grave et immi­nent face au Coronavirus. Nous tenons cette décla­ra­tion à dis­po­si­tion de toutE salariéE qui nous en fera la demande.

La vie n'est pas un contrat, elle est une nécessité !

Malgré nos demandes, la Direction conti­nue de faire cir­cu­ler des trains non indis­pen­sables, alors que toutes les condi­tions de sécu­ri­té ne sont pas rem­plies, expo­sant donc sciem­ment les salariéEs au dan­ger de mala­die mor­telle. Non seule­ment nous, salariéEs, mais égale-ment nos proches, familles, amiEs, col­lègues. Comme en temps de guerre, ce sont les ouvrierEs qui sont envoyéEs au front pour défendre les inté­rêts du patro­nat. Rien ne nous oblige à accep­ter cette situa­tion, rien ne nous oblige à mettre des vies en dan­ger... Un tra­fic qui ne fait pas l'objet d'une réqui­si­tion pré­fec­to­rale est un tra­fic inutile qui contri­bue à la pro­pa­ga­tion du virus ! Seuls les tra­fics essen­tiels servent la lutte contre ce virus !

Votre san­té, notre priorité !

Par consé­quent, nous rap­pe­lons à touTEs « les col­lègues à risque » selon les cri­tères du Haut Comité de Santé Publique, qu’ils ont la pos­si­bi­li­té de se mettre en arrêt en s’inscrivant sur www.ameli.fr et en pré­ve­nant leur employeur. Pour les autres, ils ont la pos­si­bi­li­té de faire usage de leur droit de retrait, indi­vi­duel­le­ment ou col­lec­ti­ve­ment, si ils/elles jugent avoir une rai­son légi­time d’être face à un dan­ger grave et immi­nent. Pour ce faire, nous invi­tons les salariéEs concernéEs à appe­ler leur chef de site afin de voir si une solu­tion les met­tant hors de dan­ger leur est pro­po­sée, et à défaut, de refu­ser leur prise de ser­vice. Les élus Sud-rail res­tent à l’entière dis­po­si­tion des salariéEs si besoin.

La san­té et la sécu­ri­té doivent pri­mer sur la pro­duc­tion et les demandes des clients !

Bon à savoir ...

Le droit de retrait fait l'objet d'une dis­po­si­tion claire dans le code du tra­vail : « Aucune sanc­tion, aucune rete­nue de salaire ne peut être prise à l'encontre d'un tra­vailleur ou d'un groupe de tra­vailleurs qui se sont reti­rés d'une situa­tion de tra­vail dont ils avaient un motif rai­son­nable de pen­ser qu'elle pré­sen­tait un dan­ger grave et im-minent pour la vie ou pour la san­té de cha­cun d'eux ».

Infos : Certaines entre­prises pré­fèrent rete­nir le salaire des salariéEs qui, la boule au ventre, se retirent d'un dan­ger de mort plu­tôt que de res­pec­ter la loi. Si tel est le cas, ces dernierEs seront donc contrain-tEs, une fois le dan­ger écar­té, de se lan­cer dans une longue procédu-re aux prud'hommes pour récu­pé­rer ce qui leur est dû. Sud-rail sera évi­dem­ment prêts à accom­pa­gner touTEs les salariéEs qui seront amenéEs à entrer dans cette démarche.

Une mala­die qui pro­gresse à une vitesse VERTIGINEUSE …

Pour rap­pel, le jeu­di 13 mars, la France comp­tait 10,995 cas confir­més et 372 per­sonnes décé­dées. A ce jour, ce chiffre est de 40,174 cas confir­més pour 2,606 décès, sachant que ces chiffres n’incluent pas les décès des malades non dépis­tés. D’après les dires du Président de la répu­blique lors de son allo­cu­tion du 25 mars 2020, le pire est devant nous, le pic de pro­pa­ga­tion n’étant pas encore atteint, celui-ci étant atten­du pour ces deux pro­chaines semaines. Ne pre­nons pas cette mala­die à la légère. Nous ne sommes pas face à une simple mala­die mais face à une mala­die qui TUE !

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