6 décembre 2023
Élections professionnelles : Dernières considérations avant le 1er tour
6 décembre 2023
Sommaire

1. Comment voter ?

2. Droit de réponse

Du jeu­di 14 décembre 2023 à 9h jusqu’au mar­di 19 décembre 2023 à 10h se tient le pre­mier tour des élec­tions pro­fes­sion­nelles chez Captrain France. Les salarié.es de l’entreprise sont invité.es, pour les quatre pro­chaines années, à élire, par vote élec­tro­nique, leurs représentant.es du per­son­nel au Comité Social et Economique (CSE), ain­si qu’à déter­mi­ner par la même occa­sion le taux de repré­sen­ta­ti­vi­té de chaque orga­ni­sa­tion syn­di­cale pour la vali­da­tion des futurs accords d’entreprise. C’est donc un moment déci­sif pour l’avenir de nos condi­tions de rému­né­ra­tion et de tra­vail dans l’entreprise.

Comment voter ?

Les élec­tions se dérou­le­ront par voie élec­tro­nique. L’adresse du site inter­net consti­tuant l’espace de vote, ain­si que l’identifiant pour se connec­ter, ont été envoyés à chaque salarié.e dans un mail pro­fes­sion­nel datant du 4 décembre et dont l’émetteur est « Election Captrain France ».

Pour se connec­ter, il faut éga­le­ment se munir des 5 der­niers carac­tères de notre IBAN. Il s’agit de l’IBAN qui appa­raît sur le rele­vé d’identité ban­caire (RIB) de notre compte ban­caire trans­mis à l’employeur, sur lequel nous per­ce­vons notre salaire.

Pour pou­voir voter, il faut préa­la­ble­ment avoir reti­ré dans l’espace de vote (en indi­quant son choix de récep­tion : par mail ou par télé­phone) son mot de passe à 5 chiffres, à conser­ver pré­cieu­se­ment puisqu’il sert à vali­der les votes de chaque scru­tin, y com­pris dans le cas d’un second tour.

Pour ce pre­mier tour, chaque salarié.e a deux votes à effec­tuer dans son col­lège d’appartenance : un pour le scru­tin des titu­laires, et un autre pour le scru­tin des suppléant.es.

Lors d’un vote, à effec­tuer en cli­quant sur « A expri­mer » dans la ligne du scru­tin consi­dé­ré, les listes des dif­fé­rentes orga­ni­sa­tions syn­di­cales appa­raissent. Si on clique sur une liste, toutes les cases des candidat.es de la liste se cochent. Nous atti­rons l’attention sur l’importance de ne pas déco­cher (ce qui revient à ratu­rer) un.e candidat.e de la liste SUD-Rail ; car en cas de rature, une voix en moins est appor­tée à la liste, ce qui a pour effet, d’une part, de dimi­nuer le poids rela­tif de la liste vis-à-vis des autres listes lors de l’attribution des sièges aux dif­fé­rentes listes, et d’autre part, de dimi­nuer le taux de repré­sen­ta­ti­vi­té de SUD-Rail pour la vali­di­té ou non des accords d’entreprise qui seront négo­ciés au cours de la nou­velle mandature !

Il est éga­le­ment pos­sible de voter blanc, donc pour aucune liste ; mais il faut savoir que les votes blancs ne sont pas pris en compte pour l’atteinte du quo­rum (nombre équi­valent à la moi­tié des électeurs/trices du col­lège consi­dé­ré). Or, si le quo­rum n’est pas atteint, un second tour sera obli­ga­toire pen­dant les vacances sco­laires et fêtes de fin d’année…

Il faut bien pen­ser à cli­quer sur « vali­der » pour ter­mi­ner un vote, jusqu’à consul­ter l’accusé de récep­tion, puis à cli­quer en bas sur « vote sui­vant » pour pas­ser au scru­tin sui­vant (le second vote) et réité­rer les mêmes actions.

Bons votes à toutes et à tous !

Droit de réponse

Sur l’espace de vote, chacun.e peut d’ores et déjà consul­ter les dif­fé­rentes listes syn­di­cales de candidat.es de son col­lège d’appartenance, ain­si que les pro­fes­sions de foi de chaque orga­ni­sa­tion syn­di­cale (OS). Plutôt que de se conten­ter d’apporter des rai­sons de voter pour ses listes, l’une des OS a pré­fé­ré consa­crer un tiers de son expres­sion à atta­quer SUD-Rail Captrain. C’est la réac­tion typique de ceux qui n’ont aucun bilan posi­tif à appor­ter de leur propre action : quand on ne fait rien, dif­fi­cile de rendre compte de ce qu’on fait, alors on agresse…

L’angle d’attaque choi­si est celui de l’intéressement. Cette orga­ni­sa­tion syn­di­cale écrit dans sa pro­fes­sion de foi :

« la CGT a signé l’accord rela­tif à l’intéressement, ce qui a per­mis le ver­se­ment aux sala­riés de primes non négli­geables ces der­nières années, avec qua­si­ment l’équivalent d’un qua­tor­zième mois en 2022. Tous ne peuvent se van­ter du ver­se­ment de ces primes en faveur des sala­riés, puisqu’un syn­di­cat a refu­sé sa signa­ture. Un tel accord, s’il n’avait pas été signé par la CGT, aurait fait perdre ces mon­tants à l’ensemble des sala­riés, pensez-y avant de voter ! » 

Non seule­ment on parle de 14ème mois lorsqu’il s’agit d’un mois de salaire sup­plé­men­taire acquis pour tou­jours (or l’intéressement, variable par défi­ni­tion, peut tom­ber à 0 euro, ce qui sera d’ailleurs pro­ba­ble­ment le cas l’année pro­chaine), mais en plus, qui, chez Captrain France, a per­çu un inté­res­se­ment de 1800 euros (pour prendre un petit salaire) en 2022 ?! Personne, évidemment…

Ce qui est plus que cocasse dans cette his­toire, c’est que cette OS n’est même pas au cou­rant des reven­di­ca­tions et des batailles his­to­riques por­tées et menées par sa propre confé­dé­ra­tion syn­di­cale. La CGT, la vraie, explique en effet très bien, depuis tou­jours, pour­quoi l’intéressement, exo­né­ré de coti­sa­tions sociales, est une perte de salaire pour les salarié.es.

Encore du 6 octobre 2023, on trouve sur le site inter­net de la confé­dé­ra­tion CGT un tract inti­tu­lé « Pour par­ta­ger vrai­ment la valeur, une seule solu­tion : aug­men­ter les salaires ! » dans lequel la CGT, la vraie, déclare : « Comme l’intéressement, la prime « de par­tage de la valeur » (PPV) n’est pas assu­jet­tie aux coti­sa­tions sociales, c’est-à-dire la part du salaire qui est socia­li­sée et rete­nue pour finan­cer la Sécurité sociale et les retraites. Cette exo­né­ra­tion comme les autres n’est, en réa­li­té, qu’une baisse de salaire ». Les tracts de la CGT, la vraie, dénon­çant l’intéressement et la PPV sont innom­brables et cohérents !

Lors de la négo­cia­tion de l’accord 2021 rela­tif à l’intéressement, dont nous avons ren­du compte sur notre site inter­net, SUD-Rail Captrain reven­di­quait que l’équivalent des mon­tants de l’intéressement soit ver­sé en salaire de base brut, pour tou­jours. Ce qui nous garan­tis­sait une aug­men­ta­tion de salaire à vie et une pen­sion de retraite plus éle­vée. Mais cette orga­ni­sa­tion syn­di­cale, infi­dèle aux valeurs pro­gres­sistes de la vraie CGT, s’y est oppo­sée, pré­fé­rant aller dans le sens de la poli­tique patro­nale. En signant cet accord, cette orga­ni­sa­tion syn­di­cale a fait perdre des mil­liers d’euros (beau­coup plus que les cen­taines d’euros nets per­çus en prime) à chaque salarié.e de l’entreprise, et ce jusqu’à la mort.

Si nous n’avons pas pu obte­nir encore davan­tage en aug­men­ta­tion géné­rale des salaires de base lors des NAO sui­vantes, c’est notam­ment parce que cette orga­ni­sa­tion syn­di­cale s’est enten­due avec la direc­tion pour signer cet accord d’intéressement qui des­sert les inté­rêts des salarié.es !

Elle a même signé un accord régres­sif par rap­port à l’accord d’intéressement pré­cé­dent. En fai­sant pas­ser le ver­se­ment des primes Qualité/Sécurité du qua­dri­mestre (3 ver­se­ments dans l’année) à l’année (un seul ver­se­ment annuel), elle a allon­gé la durée de l’exercice au titre duquel cette prime est cal­cu­lée, ce qui ne prend plus en compte les qua­dri­mestres où les résul­tats étaient chaque année meilleurs et où la prime cor­res­pon­dante était donc plus éle­vée. Une régres­sion par­ti­cu­liè­re­ment injuste pour les bas salaires !

La pro­fes­sion de foi de cette OS se pour­suit en déclarant :

« En outre, le syn­di­cat non-signataire s’est per­mis de ne pas par­ti­ci­per à la réunion de négo­cia­tions lorsqu’il a été néces­saire de refu­ser la prise en consi­dé­ra­tion des socié­tés sous-traitantes dans la prise en compte des acci­dents et inci­dents pour le cal­cul de l’intéressement rela­tif à la Qualité/Sécurité. La signa­ture de l’avenant a per­mis, une fois encore, de per­mettre l’octroi d’une prime sup­plé­men­taire de 400 euros. Quel inté­rêt pour les sala­riés de refu­ser cette négo­cia­tion et cette signa­ture ??? Une fois de plus, posons-nous les bonnes questions. »

Cette négo­cia­tion d’un ave­nant s’est impo­sée à elle parce qu’elle avait signé n’importe quoi quant aux acci­dents et inci­dents à prendre en compte pour la prime Qualité/Sécurité, et qu’elle se devait de cor­ri­ger tant que faire se peut ses propres erreurs… Nous, en tant que non signa­taire de cet accord dégra­dant, n’avions pas à par­ti­ci­per à de pseu­do négo­cia­tions le concernant.

Et encore une fois, ces 400 euros nets cor­res­pondent en fait à une perte beau­coup plus impor­tante de salaire à vie garan­ti. Pas de quoi s’en féli­ci­ter, à part quand on sert les inté­rêts patronaux…

Le pre­mier tour des élec­tions pro­fes­sion­nelles chez Captrain France se tien­dra du jeu­di 14 décembre 2023 à 9h jusqu’au mar­di 19 décembre 2023 à 10h !

Votons mas­si­ve­ment SUD-Rail !

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