Serrons-nous les coudes !
15 octobre 2020
Sommaire

1. Situation finan­cière de l’entreprise

2. Recours au chô­mage partiel

3. Fiche COVID

4. Congés payés et CET

5. Nettoyage et dés­in­fec­tion des EM

6. Caisses à outils

A la crise sani­taire due à la pan­dé­mie de COVID-19 s’est ajou­tée une crise éco­no­mique mon­diale. La ges­tion catas­tro­phique de cette crise par les gou­ver­ne­ments de Macron ne perd pas de vue les inté­rêts à défendre : pen­dant cette crise, les plus riches ont vu leurs for­tunes colos­sales grim­per dans des pro­por­tions inac­cep­tables, tan­dis que le taux de pau­vre­té dans le pays ne cesse d’augmenter. Les pauvres et les salariéEs (ceux-là même qui pro­duisent toutes les richesses) sont contraintEs de se ser­rer tou­jours davan­tage la cein­ture. Seule la soli­da­ri­té entre nous, pour défendre nos inté­rêts, nous per­met­tra de ne pas se faire "écra­ser" et de sor­tir renforcéEs de cette crise.

Situation finan­cière de l’entreprise

La situa­tion finan­cière de l’entreprise n’est pas aus­si catas­tro­phique qu’on nous l’a dit il y a quelques mois : la situa­tion actuelle est à peu près la même qu’en 2019. La direc­tion s’est ser­vie d’une rela­tive baisse de la pro­duc­tion pour faire miroi­ter l’idée de la néces­si­té pour les salariéEs de faire des efforts sup­plé­men­taires : pas de prime de par­ti­ci­pa­tion, pas de prime d’intéressement, pas de prime de recon­nais­sance, etc. Mais les aides de l’Etat, c’est-à-dire nos impôts, ont per­mis de main­te­nir la situa­tion finan­cière de l’entreprise à flot. Bien sûr, la direc­tion se ser­vi­ra de la réces­sion glo­bale de l’économie du pays pour nous impo­ser une aus­té­ri­té, d’autant plus que la situa­tion est dif­fi­cile pour un cer­tain nombre de "clients", pro­vo­quant des baisses d’activité sur cer­tains contrats, voire l’arrêt pour d’autres.

Recours au chô­mage partiel

La direc­tion a consul­té le CSE sur l’éventualité d’un nou­veau recours au chô­mage par­tiel jusqu’à fin mars 2021. SUD-Rail a émis deux conditions :

1/ N’y recou­rir qu’en der­nier recours, après avoir pro­po­sé aux salariéEs concernéEs, dans l’ordre, une pla­ni­fi­ca­tion des for­ma­tions pen­dant cette période (for­ma­tions EM, JFC), des affec­ta­tions tem­po­raires dans le cadre de dépla­ce­ments accep­tés par les salariéEs, la prise des repos pério­diques, la prise des congés payés aux dates deman­dées par les salariéEs, une mobi­li­té géo­gra­phique sur des postes ouverts accep­tée par les salariéEs.

2/ Que l’indemnité en cas de recours au chô­mage par­tiel soit fixée à 100%. La CGT et l’UNSA ont, quant à elles, vali­dé l’indemnisation à 84%.

Fiche COVID

La direc­tion a com­mu­ni­qué début sep­tembre une fiche unique COVID détaillant toutes les mesures sani­taires que doivent res­pec­ter les salariéEs. Nous avons pu consta­ter que, mal­gré ces pres­crip­tions par­mi les­quelles figure l’obligation de res­pec­ter une dis­tance phy­sique d’un mètre entre les per­sonnes sur les lieux de tra­vail, des mis­sions sont par exemple com­man­dées avec 4 salariéEs dans des cabines qui ne per­mettent qu’une seule per­sonne si l’on res­pecte cette dis­tance. Cette ges­tion est irres­pon­sable. La pré­ven­tion des risques n’est pas négo­ciable au moment où la pan­dé­mie reprend de la vigueur : chaque salariéE doit être protégéE afin de ne pas consti­tuer un risque pour l’ensemble des salariéEs de l’entreprise. Pour rap­pel, si l’une des mesures de la fiche COVID n’est pas res­pec­tée, toutE salariéE en pré­sence du dan­ger est en droit d’user de son droit de retrait. Ne pas hési­ter à sol­li­ci­ter SUD-Rail si besoin.

Congés payés et CET

Comme pré­vu, la direc­tion exploite les pos­si­bi­li­tés offertes par l’ordonnance du pre­mier gou­ver­ne­ment Macron en matière de congés payés et de repos impo­sés. Légalement, elle est en droit de prendre des jours épar­gnés sur le Compte Epargne Temps (CET), dans la limite de 10, pour les impo­ser. Même si elle s’est enga­gée à ne pas tou­cher aux jours épar­gnés avant 2020, rien n’indique qu’elle tien­dra parole. De même pour les congés payés annuels. Tout congé non pris avant le 31 décembre 2020 sera per­du. SUD-Rail invite vive­ment touTEs les salariéEs à faire leurs demandes de congés pour l’intégralité des jours acquis de droit. En cas de refus de demandes par l'entreprise, ne pas hési­ter à sol­li­ci­ter SUD-Rail.

Nettoyage et dés­in­fec­tion des EM

En cette période de reprise de la pan­dé­mie, il est regret­table de consta­ter que bon nombre d’EM sont tou­jours souillés, avec des détri­tus épar­pillés par­tout. Il est impor­tant que chaque CDL pense aux autres et assure le net­toyage de sa cabine en fin de mis­sion. La direc­tion a expri­mé son inten­tion d’infliger des sanc­tions dis­ci­pli­naires à qui ne res­pec­te­rait pas cette pres­crip­tion. Pour ce qui est de la dés­in­fec­tion des EM, qui incombe à l’employeur, mais que la direc­tion cherche à faire repo­ser sur les salariéEs, SUD-Rail a deman­dé notam­ment le recours à un pres­ta­taire pour une dés­in­fec­tion com­plète des EM chaque fois que cela est pos­sible (chaque entrée dépôt par exemple), et la prise en compte dans le temps de tra­vail effec­tif de la dés­in­fec­tion par­tielle effec­tuée par les CDL à chaque prise et fin de service.

Caisses à outils

Dans les engins moteurs (EM) élec­triques, les caisses à outils sont pour la plu­part qua­si­ment vides et plom­bées. Lors de la PC, les CDL ne peuvent pas consta­ter les man­quants ; et lorsqu’une ano­ma­lie sur­vient, ils ou elles constatent l’impossibilité de trai­ter cer­taines ano­ma­lies du fait de l’absence d’outils. A la demande de SUD-Rail, la direc­tion s’est enga­gée à opé­rer un rem­plis­sage com­plet de toutes les caisses à outils des EM, confor­mé­ment à l'instruction GEMA-I-MA-604 du docu­ment métier. Elle a en revanche refu­sé la dis­tri­bu­tion d’un outil mul­ti­fonc­tion à chaque CDL.

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