18 mars 2023
Retraites : Toutes et tous en grève du 20 au 24 mars !
18 mars 2023
Sommaire

1. Ils sont en train de craquer !

2. La vic­toire est proche : il faut tout donner !

Dans le cadre de la 9ème jour­née natio­nale de grève inter­pro­fes­sion­nelle, appe­lée ce jeu­di 23 mars par l’ensemble des confé­dé­ra­tions syn­di­cales de salariéEs, concer­nant le pro­jet de contre-réforme du sys­tème de retraites vou­lu par Macron et son gou­ver­ne­ment, SUD-Rail Captrain appelle les salariéEs de l’entreprise à la mobi­li­sa­tion, par la grève, du 20 mars à 0h jusqu’au 24 mars à 24h, et par la par­ti­ci­pa­tion aux mani­fes­ta­tions de rue le 23 mars, pour reven­di­quer le retrait de ce pro­jet néfaste.

Ils sont en train de craquer !

Incroyable mais vrai. Alors que nous vivons le mou­ve­ment social le plus puis­sant depuis 40 ans, que 2 citoyenNEs sur 3 et 4 travailleurs/euses sur 5 sont opposéEs à cette contre-réforme, après que le Sénat ait lar­ge­ment voté, de manière éhon­tée, le texte issu de la com­mis­sion mixte pari­taire qui confirme le report de 2 ans de l’âge de départ à la retraite et l’allongement de la durée de coti­sa­tion, le gou­ver­ne­ment a fait le choix de l’ultime auto­ri­ta­risme en dégai­nant le 49-3 à l’Assemblée nationale !

En uti­li­sant un pro­jet de loi de finan­ce­ment de la Sécurité sociale rec­ti­fi­ca­tif (PLFSSR) comme véhi­cule légis­la­tif, le gou­ver­ne­ment avait déli­bé­ré­ment limi­té la durée des débats de la repré­sen­ta­tion natio­nale. Il y avait ajou­té l’utilisation du vote blo­qué au Sénat et, désor­mais, il choi­sit le pas­sage en force à l’Assemblée natio­nale qu’il prive de vote. De l’article 47-1 au 44-3 puis au 49-3, le pou­voir exé­cu­tif a uti­li­sé tout ce que la Constitution lui don­nait comme outils pour enjam­ber le Parlement. Pourtant, il ne ces­sait de répé­ter qu’il ne vou­lait pas du 49-3. C’est un déni démo­cra­tique de bout en bout !

Borne, la Première Ministre, détient désor­mais le record de la fré­quence du recours au 49-3. Depuis qu’elle est en place, elle a uti­li­sé ce moyen légal mais anti-démocratique tous les 28 jours ! Digne de Thatcher, son mode de gou­ver­nance pri­vi­lé­gié, c’est l’autoritarisme.

Ce gou­ver­ne­ment a per­du sa majo­ri­té à l’Assemblée natio­nale, grâce à la mobi­li­sa­tion sociale qui a pous­sé certainEs députéEs à avoir honte de voter une telle loi. Macron est iso­lé. Si d’aventure une motion de cen­sure était votée à la majo­ri­té (peu pro­bable mais pos­sible) ce lun­di 20 mars, le gou­ver­ne­ment serait ren­ver­sé, la vic­toire assu­rée. C’est le moment de jeter toutes nos forces dans l’ultime bataille, que celles et ceux qui n’ont pas encore par­ti­ci­pé se mettent en action !

La vic­toire est proche : il faut tout donner !

En 1995, der­nière vic­toire défen­sive sur un pro­jet de contre-réforme du sys­tème de retraites, per­sonne ne s’attendait à l’annonce du retrait du plan Juppé. La mobi­li­sa­tion, mal­gré un gou­ver­ne­ment « droit dans ses bottes », a vain­cu parce qu’elle a tenu jusqu’au der­nier moment.

En 2006, concer­nant le Contrat Première Embauche (CPE), la loi n’a jamais été pro­mul­guée : elle a été reti­rée deux mois après son adop­tion par le Parlement et dix jours après la vali­da­tion par le Conseil consti­tu­tion­nel ; parce que la mobi­li­sa­tion mas­sive s’est pour­sui­vie même après l’adoption du texte.

Des mani­fes­ta­tions spon­ta­nées ont eu lieu dans les prin­ci­pales villes du pays à l’annonce du recours au 49-3, des actions de blo­cage se mul­ti­plient et s’intensifient dans tous les sec­teurs. Des travailleurs/euses discretEs jusqu’à pré­sent veulent désor­mais en découdre. La colère est mon­tée encore d’un cran ! C’est le moment de débor­der ce gou­ver­ne­ment pour le faire plier ! Bloquons tout ! Jusqu’au der­nier moment, nous pou­vons gagner !

SUD-Rail Captrain appelle à la grève dans l’entreprise du lun­di 20 mars à 0h jusqu’au ven­dre­di 24 mars à 24h, et à rejoindre les mani­fes­ta­tions locales le 23 mars !

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