Le projet de loi de mise en place d'un système de retraites par points sera présenté en conseil des ministres ce vendredi 24 janvier. Ce projet n'ayant pas évolué à cause de l'inflexibilité du gouvernement, touTEs les salariéEs et employéEs, du public comme du privé, seront considérablement impactéEs s'il entre en vigueur, cette réforme obligeant tout le monde à travailler plus longtemps pour toucher des pensions de retraites largement diminuées. Le mouvement de résistance qui perdure depuis le 5 décembre arrive maintenant à un moment décisif.
Certes, les taux de grévistes chez les cheminotEs et traminotEs retombent significativement. Après un mouvement de grève historique, en reconductible pendant 45 jours, il est normal que la reprise du travail commence un peu partout à la SNCF et la RATP : comment rester en grève avec des fiches de paie à 0 ? Les assemblées générales de cheminotEs ont acté que désormais les journées de grève se feront seulement sur les temps forts de la mobilisation, c'est-à-dire lors des journées nationales interprofessionnelles.
Mais forte d'une opinion publique toujours favorable – de plus en plus de citoyenNEs estiment la contestation justifiée – la grève se durcit dans d'autres secteurs : les raffineries, les dockers des 38 ports, les gaziers, les centres d'incinération des déchets, la culture, la santé, etc. Des milliers d'entreprises (beaucoup de petites, pas encore assez de grandes) sont touchées par la grève. Les médias n'en parlent pas ; les syndicats, présents dans les entreprises, le savent.
Le mouvement n'est pas fini : il est en train de changer de forme. Le secteur privé, bien trop timide dans cette mobilisation, peut et doit maintenant prendre le relais : c'est la victoire qui est en jeu. Et tout se joue dans les prochains jours ! Le gouvernement peut craquer si le patronat, touché au portefeuille, lui demande de renoncer à sa réforme. C'est pourquoi la grève doit s'intensifier dès maintenant dans le secteur privé, jusqu'au retrait du projet !
Quelques salariés ont répondu favorablement à notre dernier appel, en se mettant en grève. Cela mérite d'être salué. Mais ce n'est pas suffisant : nous devons être plus nombreuses et nombreux. Si cette réforme entre en vigueur, nous toucherons une retraite de misère et il sera trop tard ! Bien sûr, ce ne sont pas les salariéEs de VFLI seulEs qui vont changer le cours des choses, mais nous sommes un petit grain de sable qui a son importance quand il s'ajoute aux millions d'autres. Des grévistes chez VFLI ? Voilà qui redonne le moral aux cheminotEs, qui donne des idées aux salariéEs des autres entreprises ferroviaires privées, qui encourage d'autres entreprises du secteur privé à poursuivre la lutte, qui peut en mettre d'autres en mouvement ! C'est tous ensemble, Public / Privé, que nous ferons reculer le gouvernement et sa réforme antisociale en participant massivement aux manifestations interpro.
Nous ne pouvons rester indifférent à cette réforme : elle est trop injuste pour que nous nous laissions faire ! A nos enfants, qui pâtiront le plus de cette réforme si elle entre en vigueur, puisqu'ils passeront toute leur vie sous un régime par points avec des retraites de misère à la clé, qu'allons-nous leur répondre lorsqu'une fois atteint l'âge de saisir les enjeux de leurs salaires, ils demanderont : « Maman / Papa, tu as fait quoi, toi, pour empêcher la mise en place de ce système de retraites injuste ? » Nous avons aujourd'hui la possibilité de répondre autre chose que : « rien »...
L'intersyndicale des confédérations nationales appellent à trois nouvelles journées nationales de grève les 22, 23 et 24 janvier. Chaque salariéE de VFLI peut faire grève quand il ou elle veut pendant ces trois jours. Le 23 au soir, des marches aux flambeaux se tiendront dans toutes les grandes villes. Le 24, jour où le projet de loi passe en conseil des ministres, des manifestations massives se dérouleront dans toutes les villes du pays.
Chaque gréviste compte pour obtenir le retrait du projet de retraites par points !!!
Pour que la mobilisation soit la plus massive possible le 24 janvier, SUD-Rail VFLI appelle l'ensemble des salariéEs de l'entreprise à se mettre en grève dès le jeudi 23 janvier à partir de 16h jusqu'au vendredi 24 janvier à 23h59, et à participer localement aux marches aux flambeaux le 23 ainsi qu'aux manifestations le 24.
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