Dans le cadre de la jour­née natio­nale de grève inter­pro­fes­sion­nelle, appe­lée ce mar­di 7 mars par l’ensemble des confé­dé­ra­tions syn­di­cales de salariéEs, et de l’appel à la grève les 7 et 8 mars par l’intersyndicale de la branche fer­ro­viaire, concer­nant le pro­jet de contre-réforme du sys­tème de retraites vou­lu par Macron et son gou­ver­ne­ment, SUD-Rail Captrain appelle les salariéEs de l’entreprise à la mobi­li­sa­tion, par la grève, du 6 mars à 12h jusqu’au 9 mars à 12h, et par la par­ti­ci­pa­tion aux mani­fes­ta­tions de rue le 7 mars, pour reven­di­quer le retrait de ce pro­jet néfaste.

Ils n'ont honte de rien !

Des mani­fes­ta­tions his­to­ri­que­ment mas­sives depuis le début d’année (au moins 2 mil­lions de per­sonnes à chaque fois), des son­dages d’opinion indis­cu­tables (70% de la popu­la­tion et 90% des travailleurs/ses sont oppo­sés à ce pro­jet de contre-réforme) ne suf­fisent pas jusqu’à pré­sent à faire céder ce gou­ver­ne­ment. Un gou­ver­ne­ment mépri­sant qui, à rebours de toute aspi­ra­tion démo­cra­tique, n’écoute pas la popu­la­tion. Un gou­ver­ne­ment cynique qui veut nous faire tra­vailler au moins 2 ans de plus (jusqu’à 64 ans), et/ou après 43 ans de coti­sa­tions – voire 44 ans pour cer­tains – pour une pen­sion de retraite à taux plein.

Si l’Assemblée natio­nale n’a pas voté le pro­jet de loi au pre­mier round, faute de temps pour exa­mi­ner l’ensemble du texte, le Sénat, domi­né par Les Républicains (LR), s’apprête quant à lui à le voter, voire à le dur­cir encore.

Ils pré­tendent faire des éco­no­mies, alors même qu’on sait depuis la contre-réforme de 2010 que repor­ter l’âge légal de départ à la retraite engendre une hausse du nombre de séniors sans emploi à indem­ni­ser, donc une aug­men­ta­tion dras­tique des dépenses de l’assurance chô­mage, puisque beau­coup de vieilles et vieux travailleurs/ses épuiséEs pré­fèrent finir leur car­rière au chô­mage, en atten­dant la retraite. En fait, cette contre-réforme n’engendrerait donc aucune éco­no­mie. Au contraire, elle va dimi­nuer le mon­tant de nos pensions !

 On sait main­te­nant que le gou­ver­ne­ment a men­ti sur sa mesure d’une pen­sion de retraite mini­mum à 1200 euros. Promise à l’origine pour 2 mil­lions de nou­veaux retrai­tés par an, Dussopt, le ministre du tra­vail, a fina­le­ment recon­nu que cette mesure ne concer­ne­ra en fait qu’entre 10 000 et 20 000 per­sonnes par an.

Il n’y a rien à attendre du côté de ces ins­ti­tu­tions tenues par des gens qui œuvrent contre nous, et non à notre ser­vice. Seule la mobi­li­sa­tion, la démo­cra­tie, peut obte­nir le retrait de ce pro­jet injuste et brutal.

Mettons le pays à l'arrêt total !

Le 7 mars sera une jour­née haute en cou­leurs : l’intersyndicale appelle à mettre le pays à l’arrêt. Partout, dans les ser­vices et les entre­prises, la pro­duc­tion ces­se­ra. Le sec­teur pri­vé doit contri­buer plus que jamais à ce durcissement !

Le 8 mars sera une jour­née natio­nale de grève fémi­niste, à l’occasion de la jour­née inter­na­tio­nale des droits des femmes, en l’occurrence prin­ci­pales vic­times de cette contre-réforme du sys­tème des retraites si celle-ci voyait le jour.

L’intersyndicale de la branche fer­ro­viaire appelle à la grève les 7 et 8 mars, date à par­tir de laquelle la grève se pour­sui­vra en recon­duc­tible. La grève recon­duc­tible est d’ores et déjà éga­le­ment annon­cée à la RATP, dans les raf­fi­ne­ries, dans le sec­teur aérien, chez les éboueurs, dans l’industrie, dans les écoles… Elle a déjà com­men­cé dans l’énergie depuis le 3 mars !

Treize orga­ni­sa­tions de jeu­nesse appellent à une jour­née d'action et de mobi­li­sa­tion de la jeu­nesse le 9 mars.

Soyons plus nombreux/ses que jamais dans la rue le 7 mars pour faire céder ce gou­ver­ne­ment aux abois !

SUD-Rail Captrain appelle à la grève dans l’entreprise du lun­di 6 mars à 12h jusqu’au jeu­di 9 mars à 12h, et à rejoindre les mani­fes­ta­tions locales le 7 mars !