1. Un projet de contre-réforme injuste et brutal
Dans le cadre de la première journée de grève nationale interprofessionnelle, appelée ce jeudi 19 janvier par l’ensemble des confédérations syndicales de salariéEs, concernant le projet de contre-réforme du système de retraites voulu par Macron et son gouvernement, SUD-Rail Captrain appelle les salariéEs de l’entreprise à la mobilisation, par la grève, du 18 janvier à 12h jusqu’au 20 janvier à 12h, et par la manifestation de rue le 19 janvier, pour revendiquer le retrait de ce projet néfaste.
Un projet de contre-réforme injuste et brutal
Macron et son gouvernement veulent faire passer l’âge légal de départ à la retraite – avant lequel personne ne peut commencer à toucher sa pension, à moins d’avoir commencé à travailler avant 20 ans – à 64 ans, au lieu de 62 ans actuellement. La transition serait rapide : à partir du 1er septembre 2023, l’âge légal reculerait de trois mois par an, pour atteindre 64 ans en 2030.
En parallèle, la durée de cotisation nécessaire pour avoir droit à une pension à « taux plein » augmenterait également : il faudrait avoir cotisé 43 annuités dès 2027 (contre 42 annuités actuellement). Et l’âge auquel les salariéEs aux carrières incomplètes ont le droit de partir sans décote serait quant à lui maintenu à 67 ans.
A 64 ans, 29% des hommes les plus pauvres sont déjà morts, 34% des ouvriers ne sont déjà plus en bonne santé, notamment ceux ayant exercé des métiers pénibles, comme nous, travailleurs/euses de nuit, en heures décalées, etc., à qui il ne resterait en moyenne que 10 ans de retraite à vivre. Quant à celles et ceux qui ont commencé leur carrière professionnelle à 20 ans, ils et elles devraient en réalité cotiser 44 annuités, soit plus que tout le monde…
Macron veut nous priver de notre « seconde vie », notre « vie libre », en nous faisant travailler plus longtemps pour financer le système des retraites en économisant 8 milliards d’euros par an avec cette contre-réforme, alors qu’en 2022, les entreprises du CAC40 ont versé 80 milliards à leurs actionnaires, que la fraude et l’évasion fiscale des plus riches et des entreprises représentent entre 80 et 100 milliards par an en moins dans le budget de l’Etat, que les exonérations de cotisations patronales représentent 17 milliards de pertes pour le système des retraites, et que le tiers du budget de l’Etat est consacré aux aides aux entreprises. Cette « déclaration de guerre » sociale est insupportable !
La dernière fois, rattrapé par la pandémie de Covid-19, et après le plus long mouvement social de l’histoire en France, fin 2019 et début 2020, Macron avait finalement dû abandonner son projet de contre-réforme. Pour prendre sa revanche, cette fois le gouvernement veut aller vite :
- présentation du projet en conseil des ministres dès le 23 janvier ;
- discussions démarrant à l’Assemblée nationale le 6 février ;
- entrée en vigueur dès cet été.
Les huit centrales syndicales sont unanimes pour s'opposer à ce projet, et c’est la première fois qu’elles sont toutes unies dans la protestation depuis 2010. Cela faisait 12 ans que la CFDT n’avait pas appelé ses adhérentEs à défiler aux côtés de la CGT.
C'est le lancement d'une longue bataille qu'on peut gagner si tout le monde dans le pays se mobilise !
SUD-Rail Captrain appelle à la grève dans l’entreprise du mercredi 18 janvier à 12h au vendredi 20 janvier à 12h, et à rejoindre les manifestations locales le 19 janvier !