Dans la gestion de la crise sanitaire du Coronavirus, le gouvernement applique une « stratégie du choc ». Il profite de la terreur générale semée par ce virus pour faire passer des ordonnances qui s'attaquent aux droits sociaux et fondamentaux des salariéEs et de la population : fin de la liberté de circulation (au lieu de s'attaquer aux possibilités de contact avec des personnes infectées, on confine tout le monde), fin des 35 heures (semaine de 60h), réduction des congés payés, etc. Parallèlement, il offre des cadeaux mirobolants au patronat : report de 3 mois du délai de paiement des échéances sociales et fiscales, remise d'impôts directs, prêt garanti par l’État, rééchelonnement des crédits bancaires, dispositif de chômage partiel intégralement remboursé par l’État jusqu'à 70% du salaire brut (soit environ 84% du salaire net).
Lors de la réunion extraordinaire du CSE du 2 avril, la direction de VFLI a fait entendre les orientations qu'elle comptait prendre dans la gestion de cette crise. EN TOUT POINT, ELLE S’OPPOSE AUX DEMANDES DES SALARIÉ(E)S RELAYÉES PAR LES MEMBRES DU CSE.
La direction a annoncé qu'elle aurait recours de plus en plus au dispositif de chômage partiel dans le mois à venir. La mesure annoncée par le gouvernement prévoit que l'entreprise verse une indemnité égale à 70% du salaire brut (environ 84% du net) à ses salariéEs – les salariés au SMIC ou moins sont indemnisés à 100% – et qu’elle sera intégralement remboursée par l’État pour les salaires allant jusqu'à 4,5 fois le SMIC. Dans la mesure où les salariéEs en chômage partiel ne coûteront rien à l'employeur, celui-ci peut tout à fait faire le choix d'indemniser à 100 %, ce qui ne ferait que 30% de sa poche.
Contre l'avis des membres du CSE, la direction a choisi d'indemniser le chômage partiel à hauteur du minimum légal : 70% du salaire brut, soit environ 84% du salaire net. Les salariéEs en chômage partiel perdront donc du salaire...
La direction a annoncé qu'elle ne se priverait pas de recourir à l’imposition de congés payés et de repos pendant la période de confinement. A défaut d’accord de branche et d’entreprise, elle ne pourra pas imposer les 6 jours de congés payés. Mais l'ordonnance gouvernementale lui permet d'imposer jusqu'à 10 jours de RTT, de CET ou de repos par convention de forfait. La direction n'est pas dans l'obligation d'appliquer ces mesures ; car les jours non travaillés sont normalement dédiés à du temps de repos et de loisirs ; or il est impossible de croire qu'un confinement soit du temps de loisirs et de repos.
Contre l'avis des membres du CSE, qui souhaitent que la prise de congés reste à la demande du ou de la salariéE, la direction choisit de profiter de cette loi d'exception pour « voler » des repos aux salariéEs...
Le gouvernement a annoncé la possibilité pour les employeurs de verser une prime défiscalisée et exonérée de cotisations sociales, pour chaque salariéE obligéE de se rendre sur son lieu de travail pendant la crise du Coronavirus, à hauteur de 2000 euros, pouvant être versée jusqu'au 31 août. Même si cette prime devrait s'inscrire comme du salaire, c'est-à-dire avec fiscalisation et cotisations sociales qui sont constitutives de droits à la protection sociale pour chacunE, les salariéEs y voient une marque de reconnaissance pour les efforts déployés et les risques pris en continuant de travailler en pleine pandémie.
Contre l'avis des membres du CSE, la direction ne s'est pas encore prononcée en faveur d'un tel versement et a même fait entendre qu’elle ne l’envisageait pas par souci économique…
Sous prétexte d'une situation économique difficile pour l'entreprise, alors qu'elle est largement soutenue par des mesures exceptionnelles d'un gouvernement qui préserve ses intérêts, la direction veut « matraquer » les rémunérations et les droits de ses salariéEs. Dans le même temps, elle a confirmé la tenue d'une convention en novembre pour les cadres de l'entreprise – une convention qui coûte une fortune ! –, et à aucun moment elle n'a fait mention d’une éventuelle suspension des dividendes versés aux actionnaires, lesquels représentent des millions ! A tous égards, la direction fait preuve d'un mépris total vis-à-vis des salariéEs. Les conditions de travail sont déplorables, non sécurisées dans plusieurs endroits. Les salariéEs sont maintenuEs sous le risque de la maladie, remerciéEs en parole et pousséEs à redoubler d'efforts pour un pseudoeffort « d'union nationale », alors qu'aucun trafic ne fait l'objet d'une réquisition préfectorale. Et il n'y a aucune reconnaissance en contrepartie !
LA SANTÉ DES SALARIÉ(E)S EST SACRIFIÉE SUR L’AUTEL DES INTÉRÊTS ÉCONOMIQUES, LESQUELS PROFITENT UNIQUEMENT AUX ACTIONNAIRES !!!
- Suspension des dividendes versés aux actionnaires
- Suspension jusqu'à nouvel ordre des trafics qui ne font pas l'objet d'une réquisition préfectorale
- Mise en arrêt de travail de touTEs les salariéEs qui ne disposent pas de moyens de protection individuelle (masque de 2ème catégorie, gel hydroalcoolique, lingettes désinfectantes, gants jetables)
- Réduction drastique des RHR
- Indemnisation à 100% en cas de recours au chômage partiel
- Aucune imposition forcée de congés payés ni de repos (RTT, CET, repos par convention de forfait)
- Prime de 2000 euros pour chaque salariéE qui aura travaillé à l'exécution pendant la période de confinement (y compris qui aura été contraintE de prendre des congés pour garde d'enfants)
LA SANTÉ ET LA RECONNAISSANCE N’ONT PAS DE PRIX !
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