7 avril 2020
LA DIRECTION CHOISIT DE « MATRAQUER » LES SALARIÉS !
7 avril 2020
Sommaire
1. Recours au chô­mage par­tiel dégradé !
2. Recours aux repos forcés !
3. Aucune prime en perspective !
4. Tout pour les cadres et les actionnaires !
5. Nos revendications !

Dans la ges­tion de la crise sani­taire du Coronavirus, le gou­ver­ne­ment applique une « stra­té­gie du choc ». Il pro­fite de la ter­reur géné­rale semée par ce virus pour faire pas­ser des ordon­nances qui s'attaquent aux droits sociaux et fon­da­men­taux des salariéEs et de la popu­la­tion : fin de la liber­té de cir­cu­la­tion (au lieu de s'attaquer aux pos­si­bi­li­tés de contact avec des per­sonnes infec­tées, on confine tout le monde), fin des 35 heures (semaine de 60h), réduc­tion des congés payés, etc. Parallèlement, il offre des cadeaux miro­bo­lants au patro­nat : report de 3 mois du délai de paie­ment des échéances sociales et fis­cales, remise d'impôts directs, prêt garan­ti par l’État, rééche­lon­ne­ment des cré­dits ban­caires, dis­po­si­tif de chô­mage par­tiel inté­gra­le­ment rem­bour­sé par l’État jusqu'à 70% du salaire brut (soit envi­ron 84% du salaire net).
Lors de la réunion extra­or­di­naire du CSE du 2 avril, la direc­tion de VFLI a fait entendre les orien­ta­tions qu'elle comp­tait prendre dans la ges­tion de cette crise. EN TOUT POINT, ELLE S’OPPOSE AUX DEMANDES DES SALARIÉ(E)S RELAYÉES PAR LES MEMBRES DU CSE.

Recours au chô­mage par­tiel dégradé !

La direc­tion a annon­cé qu'elle aurait recours de plus en plus au dis­po­si­tif de chô­mage par­tiel dans le mois à venir. La mesure annon­cée par le gou­ver­ne­ment pré­voit que l'entreprise verse une indem­ni­té égale à 70% du salaire brut (envi­ron 84% du net) à ses salariéEs – les sala­riés au SMIC ou moins sont indem­ni­sés à 100% – et qu’elle sera inté­gra­le­ment rem­bour­sée par l’État pour les salaires allant jusqu'à 4,5 fois le SMIC. Dans la mesure où les salariéEs en chô­mage par­tiel ne coû­te­ront rien à l'employeur, celui-ci peut tout à fait faire le choix d'indemniser à 100 %, ce qui ne ferait que 30% de sa poche.
Contre l'avis des membres du CSE, la direc­tion a choi­si d'indemniser le chô­mage par­tiel à hau­teur du mini­mum légal : 70% du salaire brut, soit envi­ron 84% du salaire net. Les salariéEs en chô­mage par­tiel per­dront donc du salaire...

Recours aux repos forcés !

La direc­tion a annon­cé qu'elle ne se pri­ve­rait pas de recou­rir à l’imposition de congés payés et de repos pen­dant la période de confi­ne­ment. A défaut d’accord de branche et d’entreprise, elle ne pour­ra pas impo­ser les 6 jours de congés payés. Mais l'ordonnance gou­ver­ne­men­tale lui per­met d'imposer jusqu'à 10 jours de RTT, de CET ou de repos par conven­tion de for­fait. La direc­tion n'est pas dans l'obligation d'appliquer ces mesures ; car les jours non tra­vaillés sont nor­ma­le­ment dédiés à du temps de repos et de loi­sirs ; or il est impos­sible de croire qu'un confi­ne­ment soit du temps de loi­sirs et de repos.
Contre l'avis des membres du CSE, qui sou­haitent que la prise de congés reste à la demande du ou de la salariéE, la direc­tion choi­sit de pro­fi­ter de cette loi d'exception pour « voler » des repos aux salariéEs...

Aucune prime en perspective !

Le gou­ver­ne­ment a annon­cé la pos­si­bi­li­té pour les employeurs de ver­ser une prime défis­ca­li­sée et exo­né­rée de coti­sa­tions sociales, pour chaque salariéE obligéE de se rendre sur son lieu de tra­vail pen­dant la crise du Coronavirus, à hau­teur de 2000 euros, pou­vant être ver­sée jusqu'au 31 août. Même si cette prime devrait s'inscrire comme du salaire, c'est-à-dire avec fis­ca­li­sa­tion et coti­sa­tions sociales qui sont consti­tu­tives de droits à la pro­tec­tion sociale pour chacunE, les salariéEs y voient une marque de recon­nais­sance pour les efforts déployés et les risques pris en conti­nuant de tra­vailler en pleine pandémie.
Contre l'avis des membres du CSE, la direc­tion ne s'est pas encore pro­non­cée en faveur d'un tel ver­se­ment et a même fait entendre qu’elle ne l’envisageait pas par sou­ci économique…

Tout pour les cadres et les actionnaires !

Sous pré­texte d'une situa­tion éco­no­mique dif­fi­cile pour l'entreprise, alors qu'elle est lar­ge­ment sou­te­nue par des mesures excep­tion­nelles d'un gou­ver­ne­ment qui pré­serve ses inté­rêts, la direc­tion veut « matra­quer » les rému­né­ra­tions et les droits de ses salariéEs. Dans le même temps, elle a confir­mé la tenue d'une conven­tion en novembre pour les cadres de l'entreprise – une conven­tion qui coûte une for­tune ! –, et à aucun moment elle n'a fait men­tion d’une éven­tuelle sus­pen­sion des divi­dendes ver­sés aux action­naires, les­quels repré­sentent des mil­lions ! A tous égards, la direc­tion fait preuve d'un mépris total vis-à-vis des salariéEs. Les condi­tions de tra­vail sont déplo­rables, non sécu­ri­sées dans plu­sieurs endroits. Les salariéEs sont maintenuEs sous le risque de la mala­die, remerciéEs en parole et pousséEs à redou­bler d'efforts pour un pseu­doef­fort « d'union natio­nale », alors qu'aucun tra­fic ne fait l'objet d'une réqui­si­tion pré­fec­to­rale. Et il n'y a aucune recon­nais­sance en contrepartie !
LA SANTÉ DES SALARIÉ(E)S EST SACRIFIÉE SUR L’AUTEL DES INTÉRÊTS ÉCONOMIQUES, LESQUELS PROFITENT UNIQUEMENT AUX ACTIONNAIRES !!!

Nos reven­di­ca­tions !
  • Suspension des divi­dendes ver­sés aux actionnaires
  • Suspension jusqu'à nou­vel ordre des tra­fics qui ne font pas l'objet d'une réqui­si­tion préfectorale
  • Mise en arrêt de tra­vail de touTEs les salariéEs qui ne dis­posent pas de moyens de pro­tec­tion indi­vi­duelle (masque de 2ème caté­go­rie, gel hydro­al­coo­lique, lin­gettes dés­in­fec­tantes, gants jetables)
  • Réduction dras­tique des RHR
  • Indemnisation à 100% en cas de recours au chô­mage partiel
  • Aucune impo­si­tion for­cée de congés payés ni de repos (RTT, CET, repos par conven­tion de forfait)
  • Prime de 2000 euros pour chaque salariéE qui aura tra­vaillé à l'exécution pen­dant la période de confi­ne­ment (y com­pris qui aura été contraintE de prendre des congés pour garde d'enfants)

LA SANTÉ ET LA RECONNAISSANCE N’ONT PAS DE PRIX !

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Photo de Dylan Gillis sur Unsplash