6 décembre 2019
Droit de réponse
6 décembre 2019

Le pre­mier tour des élec­tions pro­fes­sion­nelles de mise en place du CSE chez VFLI a lieu actuel­le­ment du 4 au 6 décembre. Le 4 décembre était aus­si le jour de la der­nière réunion des NAO 2020. Pour cette réunion, 3 orga­ni­sa­tions syn­di­cales (OS) – SUD-Rail, CGT, UNSA – avaient trans­mis à la direc­tion de VFLI leurs propres cahiers de reven­di­ca­tions. Parmi les reven­di­ca­tions com­munes aux 3 OS, il y avait une aug­men­ta­tion géné­rale de 2% et une prime dite « Macron » (500€ pour la CGT et l'UNSA ; 600€ pour SUD-Rail).

La direc­tion a reje­té la qua­si tota­li­té des reven­di­ca­tions por­tées par SUD-Rail et la CGT, mais sur ces deux reven­di­ca­tions com­munes, elle a pro­po­sé une aug­men­ta­tion géné­rale de 1,5% pour touTEs les salariéEs des groupes 1 à 5 ayant une ancien­ne­té mini­male de 3 mois et une prime dite « Macron » de 250€ par salariéE éli­gible. L'UNSA est la seule OS à avoir signé l'accord, mais n'étant pas repré­sen­ta­tive, la vali­da­tion de l'accord n'a pas abou­ti ; ce qui a don­né lieu à un accord uni­la­té­ral de la direc­tion qui, outre quelques mesures, a déci­dé une aug­men­ta­tion géné­rale de seule­ment 1,1% pour touTEs les salariéEs des groupes 1 à 5 et aucune prime dite « Macron ».

Dans la fou­lée, en pleines élec­tions pro­fes­sion­nelles, l'UNSA a pro­duit un com­mu­ni­qué dési­gnant SUD-Rail et la CGT comme res­pon­sables du fait que « des col­la­bo­ra­teurs ne pour­ront pas pro­fi­ter de cette prime pour bou­cler des fins de mois dif­fi­ciles » et appe­lant à voter UNSA aux­dites élec­tions « pour que cela ne se repro­duise plus ». Ce com­mu­ni­qué a été relayé le 5 décembre par quelque sala­rié via les mails pro­fes­sion­nels, les votes du 1er tour aux élec­tions n'étant pas clos.

Pourquoi il ne fallait pas signer cet accord NAO

En reje­tant l'accord, on pour­rait pen­ser trop vite que SUD-Rail et la CGT ne défendent pas les inté­rêts des salariéEs, que 1,5% d'augmentation géné­rale et 250€ de prime, ce n'est pas rien. Nous pro­po­sons de voir plus loin. Signer un tel accord avec la direc­tion, c'est s'empêcher de le remettre en cause, c'est se condam­ner à se conten­ter de miettes et s'empêcher d'obtenir plus. En ne signant pas cet accord, nous res­tons libres de construire touTEs ensemble un moyen de pres­sion plus effi­cace pour obte­nir davan­tage par la mobi­li­sa­tion. En signant cet accord, nous obte­nions seule­ment 1,5% d'augmentation géné­rale et une prime de 250€ ; en ne signant pas cet accord, nous nous don­nons la pos­si­bi­li­té d'obtenir 2% d'augmentation géné­rale, 600€ de prime et bien d'autres avan­cées. Ce fai­sant, nous cher­chons à mieux défendre les inté­rêts des salariéEs.

La stratégie de la direction

Nous fai­sons face à une manœuvre. Aucune pres­sion n'a été faite par qui­conque auprès de la direc­tion pour qu'elle pro­pose dans un pre­mier temps une aug­men­ta­tion géné­rale de 1,5% et une prime de 250€. C'est qu'elle a lar­ge­ment les moyens de pro­po­ser de telles mesures. Pourquoi n'a-t-elle pas main­te­nu cette aug­men­ta­tion de 1,5% et la prime dans son accord uni­la­té­ral ? Pourquoi les a-t-elle réduites à 1,1% pour l'une et à 0 pour l'autre ? C'est que cela lui per­met de ser­vir ses inté­rêts : boos­ter l'UNSA, qui lui est la plus docile, en pleines élec­tions pro­fes­sion­nelles, en fai­sant croire aux salariéEs qu'ils et elles ont per­du la pos­si­bi­li­té de gagner plus, à cause des autres OS (SUD-Rail et CGT) qui donnent plus de fil à retordre à la direc­tion et qui sont poten­tiel­le­ment en mesure de la faire plier par la mobi­li­sa­tion des salariéEs. Avec une majo­ri­té d'éluEs UNSA au CSE, ou en tout cas moins d'éluEs SUD-Rail, la direc­tion serait (plus) tran­quille pour les 4 années à venir. La direc­tion est prête à nous faire payer cher notre refus de se sou­mettre à ses maigres pro­po­si­tions et notre déter­mi­na­tion à ser­vir réel­le­ment les inté­rêts des salariéEs. Ce genre de manœuvres est mal­heu­reu­se­ment clas­sique dans le sec­teur privé...

Organisons-nous !

Face à cette situa­tion, nous ne pou­vons que réaf­fir­mer le besoin impé­ra­tif de nous orga­ni­ser, nous salariéEs, en rejoi­gnant mas­si­ve­ment SUD-Rail VFLI afin d'être en mesure de peser dans le rap­port de force et d'imposer nos reven­di­ca­tions à la direc­tion. En s'organisant col­lec­ti­ve­ment, nous nous don­ne­rons les moyens de déci­der nous-mêmes de notre stra­té­gie pour faire abou­tir toutes nos reven­di­ca­tions d'amélioration de nos salaires et de nos condi­tions de tra­vail. Seul un nombre mas­sif de salariéEs organiséEs et impliquéEs fera plier la direction !

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