14 mars 2020
CORONAVIRUS : DROIT D’ALERTE
14 mars 2020
Sommaire
1. Mieux vaut pré­ve­nir que mourir 
2. ATTENTION !

Nous vivons actuel­le­ment la plus grave crise sani­taire depuis un siècle sur le ter­ri­toire fran­çais. A ce jour, le virus SARS-CoV-2, qui cause la mala­die du Covid-19 (un nou­veau coro­na­vi­rus), a fait plus de 5000 morts dans le monde, sur bien­tôt 140 000 conta­mi­na­tions dans près de 120 pays. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a rele­vé à son degré maxi­mal le niveau de la menace et a appe­lé tous les pays encore épar­gnés à se pré­pa­rer à l’arrivée du Covid-19, en rap­pe­lant que « le virus ne res­pecte pas les fron­tières » et que se croire à l’abri de la mala­die serait une « erreur fatale ».

En Europe, l’Italie est le pre­mier foyer épi­dé­mique, avec plus de 12000 per­sonnes infec­tées dont plus de mille sont décé­dées. En France, à ce jour, près de 3000 cas sont confir­més dont une soixan­taine de décès.

D'après le dis­cours du Président de la République du 12 mars der­nier, « nous ne sommes qu'au début de cette épi­dé­mie » ; il faut « se pré­pa­rer à une deuxième vague qui tou­che­ra des per­sonnes plus jeunes » ; « l''urgence est de frei­ner l'épidémie ».

En consé­quence, des mesures ont été annon­cées : dès lun­di 16 mars, et jusqu'à nou­vel ordre, les crèches, les écoles, les col­lèges, les lycées et les uni­ver­si­tés seront fer­més. Il est deman­dé aux entre­prises de per­mettre à leurs employéEs de tra­vailler à dis­tance. TouTEs les résidentEs du pays sont invitéEs à limi­ter leurs dépla­ce­ments au strict néces­saire. Les ras­sem­ble­ments de plus de 100 per­sonnes sont désor­mais inter­dits par­tout en France. Ces mesures sont par­fois plus res­tric­tives dans cer­taines régions.

Mieux vaut pré­ve­nir que mourir 

Chez VFLI, cer­tains tra­fics sont par­ti­cu­liè­re­ment sen­sibles (le Modane et le Vintimille), mais les autres tra­fics concer­nés par les foyers à hauts risques le sont tout autant. Les machines, les per­son­nels, sont des vec­teurs poten­tiels de trans­mis­sion du virus. Toute contrac­tion de ce der­nier peut faci­le­ment se pro­pa­ger aux col­lègues des autres régions, par une simple poi­gnée de main, un simple bon­jour, un bref échange ver­bal, la simple mani­pu­la­tion des élé­ments d’un pupitre… Les craintes expri­mées par les salariéEs sont donc tota­le­ment justifiées.

Afin de garan­tir l’intégrité de notre san­té à touTEs et celle de nos proches, SUD-Rail VFLI a fait usage du droit d’alerte, via sa délé­ga­tion d’éluEs, en deman­dant à la direc­tion à la fois une trans­pa­rence com­plète sur l’évolution de la situa­tion au sein de l’entreprise et la sus­pen­sion de la tota­li­té des tra­fics jusqu’à nou­vel ordre.

Il ne s’agit pas de « céder à la panique », mais de prendre cette menace au sérieux. UnE seulE salariéE contaminéE serait unE de trop. Avec ce droit d’alerte, c’est à la direc­tion de prendre ses res­pon­sa­bi­li­tés : elle peut suivre nos recom­man­da­tions ou non… Quoiqu’il en soit, elle est tenue par « l’obligation de résultats ».

Nous rap­pe­lons à l’ensemble des salariéEs que la situa­tion actuelle exige une rigueur accrue. Les divers gestes pré­ven­tifs – se laver fré­quem­ment les mains, évi­ter les poi­gnées de main et embras­sades, res­pec­ter une dis­tance d’au moins un mètre à l’égard des per­sonnes – peuvent être vitaux.

Nous avons bien pris connais­sance de la note d'information affi­chée par la direc­tion de VFLI dès le 28 février et mise à jour régu­liè­re­ment. Néanmoins, cette note nous semble très insuf­fi­sante, notam­ment par rap­port aux recom­man­da­tions de l’OMS. Elle n’impose même pas la mise à dis­po­si­tion sur tous les sites de l'entreprise de moyens de pro­tec­tion indi­vi­duelle pour chacunE des salariéEs : masques, gels hydro­al­coo­liques, lin­gettes dés­in­fec­tantes, gants, etc. Pour nous, la pré­ven­tion du risque doit être maximale.

ATTENTION !

ATTENTION : Ce droit d’alerte dépo­sé par la délé­ga­tion SUD-Rail ne consti­tue pas un droit de retrait. Toutefois, toutE salariéE se sen­tant menacéE par ce dan­ger et sou­hai­tant user de son droit de retrait est vive­ment invitéE à nous contacter avant de prendre une déci­sion qui pour­rait lui être contes­tée par l’entreprise.

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