Ce vendredi 24 janvier, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres son avant-projet de loi sur la mise en place d'un système de retraites par points : on connaît donc désormais le projet de réforme qui sera débattu à l'Assemblée nationale à partir du 17 février. Ce même vendredi, le mouvement de résistance est reparti à la hausse avec des taux de grévistes et de manifestantEs plus élevés que la semaine précédente : plus d'un million de manifestantEs dans tout le pays !
Le gouvernement a dévoilé ce vendredi l'étude d'impact de la réforme. Ce texte confirme la baisse inéluctable des pensions et l'obligation de travailler plus longtemps pour l'ensemble des salariéEs. Mais pire : l'âge « pivot » est annoncé à 65 ans et non plus à 64 ans ! Et pour unE salariéE partant à la retraite avant 65 ans, la décote sera de 8% et non plus de 5% ! La limite absurde des 14% du PIB consacrés aux retraites est confirmée ; mais il est maintenant également confirmé qu'elle baissera dans les années à venir, entraînant de nouvelles détériorations des conditions de retraite. Comme prévu, l'arnaque s'amplifie.
Les études s'accumulent – dont une notamment de salariéEs de l'INSEE, basée sur « des données économiques et démographiques incontestables » – qui démontrent que cette réforme est une véritable machine à austérité qui va toucher plus de 45 millions de personnes, et que le gouvernement maintient un flou total sur les mécanismes les plus cruciaux. Même le Conseil d'État estime ne pas avoir eu le temps de « garantir au mieux la sécurité juridique » de la réforme et déplore les « projections financières lacunaires » du gouvernement ainsi que le recours aux ordonnances qui « fait perdre la visibilité d'ensemble ». Ce gouvernement est en train de prendre l'eau de toutes parts !
Le mouvement de résistance repart à la hausse en termes de grévistes et de manifestantEs. Désormais plus de 60% de l'opinion publique est pour le retrait du projet de réforme ! Des milliers d'entreprises privées sont touchées par la grève. La grève des dockers commence à impacter sérieusement l'économie du pays.
Le fret ferroviaire est à l'agonie, à tel point que plusieurs entreprises ferroviaires privées se sont associées pour demander officiellement à Macron l'indemnisation de toutes les pertes subies, estimées en dizaines de millions d'euros. Pourquoi la direction de VFLI ne s'associe-t-elle pas à cette démarche ? Que le patronat mette la pression sur ce gouvernement, et qu'il exige le retrait de la réforme ! Ce ne sont pas les grévistes qui sont responsables de la crise sociale – ce n'est pas à elles et eux de payer les pots cassés : c'est le gouvernement de Macron ! Nous pouvons gagner en intensifiant la pression sur l'économie.
Ce gouvernement est en train de craquer : c'est le moment d'enfoncer le clou ! Chez VFLI, quelques salariés sont toujours mobilisés : il est temps que tout le monde s'y mette ! Que chacunE goûte à la fierté d'avoir contribué au succès d'une lutte d'ores et déjà historique. Nous devons être plus nombreuses et nombreux en grève et en manif, à l'instar des entreprises privées qui commencent tout juste à entrer dans la bataille.
CHAQUE GRÉVISTE COMPTE POUR OBTENIR LA VICTOIRE !!!
Dans le cadre de la journée nationale de grève et de manifestations appelée par les confédérations syndicales, SUD-Rail VFLI appelle l'ensemble des salariéEs de VFLI à se mettre en grève ce mercredi 29 janvier de 0h à 23h59 et à participer localement aux manifestations afin d'obtenir le retrait du projet de réforme du système des retraites.
Pour plus d'infos, contactez-nous.