14 décembre 2024
NAO 2025 : Nos revendications
14 décembre 2024
Sommaire

1. Les enjeux de cette NAO

2. Nos revendications

Chez Captrain France, la der­nière réunion des NAO 2025 aura lieu ce 18 décembre 2024. SUD-Rail Captrain a récol­té les reven­di­ca­tions du ter­rain et a déci­dé de se foca­li­ser sur ce qui répond aux enjeux du moment : le salaire de base, la rému­né­ra­tion des contraintes liées à nos métiers et la prise en compte équi­li­brée de tout le per­son­nel de ter­rain. Dans une entre­prise qui décline depuis la nou­velle pré­si­dence, il fau­dra impé­ra­ti­ve­ment une prise de conscience de la direc­tion, et à défaut, un sur­saut des salarié-es.

Les enjeux de cette NAO

Depuis l’arrivée le 1er juillet 2020 de l’actuel Président de Captrain France, le nombre de démis­sions a bat­tu chaque année un nou­veau record de l’histoire de l’entreprise (jusqu’à atteindre 84 démis­sions sur l’année 2023 !). Les effec­tifs étaient de 917 au 30 juin 2020 et sont tom­bés à 805 au 30 juin 2024 : une cen­taine de postes en moins ! Le Président annon­çait 1029 emplois pour le 31 décembre 2024 : il en man­que­ra envi­ron 200, et la situa­tion des effec­tifs sera pire qu’avant son arrivée.

Une telle pré­vi­sion d’effectifs repo­sait sur un « plan d’affaires » qui visait un chiffre d’affaires attei­gnant 204 mil­lions d’euros au 31 décembre 2024. Ce chiffre d’affaires est à 140 mil­lions au 30 sep­tembre 2024. Il en man­que­ra plus de 60 mil­lions. Et plus que jamais, c’est une entre­prise qui vit sous per­fu­sion, grâce aux aides de l’Etat, grâce aux impôts…

Il est temps pour le Président de se remettre en ques­tion, de recon­naître l’échec de sa ges­tion et de ses choix poli­tiques, de lais­ser tom­ber ses dogmes éco­no­miques qui détruisent notre entre­prise, et de chan­ger de cap, en redon­nant la main aux salarié-es, en pre­nant acte des résul­tats des der­nières élec­tions de l’entreprise, et donc en sui­vant les orien­ta­tions pro­po­sées par SUD-Rail, fon­dées sur une logique de qua­li­té sociale comme condi­tion pre­mière per­met­tant le déve­lop­pe­ment éco­no­mique de l’entreprise. Il est temps de faire de Captrain « a great place to work » !

Si la NAO 2023, il y a deux ans, a per­mis de his­ser l’entreprise à un niveau sala­rial inédit par­mi les meilleures entre­prises de fret fer­ro­viaire du pays, les entre­prises concur­rentes ont éga­le­ment pris des mesures qui relèguent à nou­veau Captrain France dans le ventre mou du clas­se­ment. Dans le sec­teur, le nombre de salarié-es qui quittent Captrain vers d’autres EF est sans com­mune mesure avec le nombre de salarié-es qui quittent d’autres EF pour rejoindre Captrain. Il est impé­ra­tif de mettre le salaire de base par­mi les plus hauts du sec­teur ! (quitte à rogner sur les primes injustes). Pour être attrac­tif et évi­ter les départs, il faut garan­tir aux salarié-es de per­ce­voir défi­ni­ti­ve­ment le maxi­mum du fruit de leur travail.

Ces der­nières années, le tra­vail sérieux et com­pé­tent des salarié-es de ter­rain ont per­mis à l’entreprise de rele­ver les dif­fi­cul­tés éco­no­miques liées à la pan­dé­mie de Covid-19 et à l’inflation, jusqu’à éta­blir un résul­tat finan­cier annuel record au 30 sep­tembre 2024 : un béné­fice net d’environ 3,5 mil­lions d’euros, qui sera sans doute encore amé­lio­ré d’ici la fin de l’année. Cet argent doit reve­nir aux salarié-es sous forme de salaire !

Dans le même temps, le taux de l’inflation des prix s’établit à +1,3% sur un an, à fin novembre 2024 : il s’agit d’une aug­men­ta­tion en nette régres­sion par rap­port aux années pré­cé­dentes. Les NAO des der­nières années ont per­mis aux salarié-es de pré­ser­ver leur « pou­voir d’achat », dans un contexte infla­tion­niste beau­coup plus éle­vé. Avec des béné­fices records et un taux d’inflation rela­ti­ve­ment bas, le Président a donc l’occasion inédite, depuis les trois der­nières années, de faire enfin gagner du pou­voir de vivre aux salarié-es de l’entreprise : cette NAO doit être celle qui accorde la plus grande aug­men­ta­tion géné­rale de l’histoire de l’entreprise !

Cette année, le Président a déci­dé de ver­ser 450 000 euros de divi­dendes à l’actionnaire : il serait mal venu de pri­vi­lé­gier l’actionnaire au mépris des salarié-es en ne leur accor­dant que des miettes…

La coa­li­tion Direction-CGT-UNSA ayant encore signé un accord d’intéressement hon­teux, c’est déjà autant d’argent que nous per­dons dans nos salaires. Le Président doit cor­ri­ger le tir dans le cadre de cette NAO !

Dans le cas où le Président ne pren­drait pas ses res­pon­sa­bi­li­tés, SUD-Rail sera à la dis­po­si­tion de tou-tes les col­lègues déterminé-es à agir par un mou­ve­ment de grève mas­sif des­ti­né à récu­pé­rer notre argent !

Nos reven­di­ca­tions

Cette année, nos reven­di­ca­tions s’en tiennent à l’essentiel : le salaire de base, les dif­fé­rentes primes et indem­ni­tés néces­saires atta­chées aux contraintes de nos métiers (le tra­vail de nuit, les dépla­ce­ments, les aléas, les frais pro­fes­sion­nels) et les condi­tions de tra­vail. Il s’agit de se mettre au niveau des entre­prises concur­rentes. Avec le sou­ci de rétri­buer équi­ta­ble­ment tout le per­son­nel de ter­rain, aus­si bien rou­lant que sédentaire.

Rémunérations

  • Augmentation géné­rale du salaire de base men­suel brut de 400 euros pour tout le per­son­nel des classes 1 à 5.
  • Intégration de la prime d'assiduité dans le salaire de base.
  • Intégration de la prime de visite tech­nique dans le salaire de base des OFS habi­li­tés, à hau­teur de 240 euros par mois.
  • Revalorisation de la prime de nuit por­tée à 5 euros / heure de nuit.
  • Revalorisation des primes de Modification Tardive de Planning (MTP) :
    o 30 euros entre 30 mn et 1h30 ;
    o 50 euros entre 1h30 et 3h ;
    o 80 euros plus de 3h ;
    o 80 euros pour la MTP sup­pri­mant un repos périodique.
  • Redéfinition et reva­lo­ri­sa­tion de la prime de RHR : décomp­tée à par­tir de la fin de ser­vice hors rési­dence jusqu’à la fin de ser­vice à rési­dence, et por­tée à 3 euros de l’heure.
  • Elargissement de la prime moni­teur au per­son­nel sédentaire.

Frais pro­fes­sion­nels

Revalorisation des indem­ni­tés de frais pro­fes­sion­nels, à hau­teur des pla­fonds URSSAF :

  • Panier hors dépla­ce­ment por­té à 7,30 euros
  • Panier nuit por­té à 7,30 euros
  • Panier en dépla­ce­ment por­té à 10,10 euros
  • Repas en dépla­ce­ment por­té à 20,70 euros
  • Indemnité de « cou­chage » por­tée à 55,10 euros

Conditions de travail

  • Harmonisation des heures de nuit sur la plage 22h00 - 07h00 pour tout le personnel.
  • Alignement des règles des repos pério­diques du per­son­nel séden­taire sur le per­son­nel roulant.
  • Décompte des heures sup­plé­men­taires à la semaine.
  • Augmentation à 3 jours rému­né­rés du congé excep­tion­nel pour enfant malade.

Ouverture de négociations

Ouverture de négo­cia­tions pour la mise en place d’un dis­po­si­tif de ces­sa­tion anti­ci­pée d’activité.

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