Nous vivons actuellement la plus grave crise sanitaire depuis un siècle sur le territoire français. A ce jour, le virus SARS-CoV-2, qui cause la maladie du Covid-19 (un nouveau coronavirus), a fait plus de 5000 morts dans le monde, sur bientôt 140 000 contaminations dans près de 120 pays. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a relevé à son degré maximal le niveau de la menace et a appelé tous les pays encore épargnés à se préparer à l’arrivée du Covid-19, en rappelant que « le virus ne respecte pas les frontières » et que se croire à l’abri de la maladie serait une « erreur fatale ».
En Europe, l’Italie est le premier foyer épidémique, avec plus de 12000 personnes infectées dont plus de mille sont décédées. En France, à ce jour, près de 3000 cas sont confirmés dont une soixantaine de décès.
D'après le discours du Président de la République du 12 mars dernier, « nous ne sommes qu'au début de cette épidémie » ; il faut « se préparer à une deuxième vague qui touchera des personnes plus jeunes » ; « l''urgence est de freiner l'épidémie ».
En conséquence, des mesures ont été annoncées : dès lundi 16 mars, et jusqu'à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés. Il est demandé aux entreprises de permettre à leurs employéEs de travailler à distance. TouTEs les résidentEs du pays sont invitéEs à limiter leurs déplacements au strict nécessaire. Les rassemblements de plus de 100 personnes sont désormais interdits partout en France. Ces mesures sont parfois plus restrictives dans certaines régions.
Chez VFLI, certains trafics sont particulièrement sensibles (le Modane et le Vintimille), mais les autres trafics concernés par les foyers à hauts risques le sont tout autant. Les machines, les personnels, sont des vecteurs potentiels de transmission du virus. Toute contraction de ce dernier peut facilement se propager aux collègues des autres régions, par une simple poignée de main, un simple bonjour, un bref échange verbal, la simple manipulation des éléments d’un pupitre… Les craintes exprimées par les salariéEs sont donc totalement justifiées.
Afin de garantir l’intégrité de notre santé à touTEs et celle de nos proches, SUD-Rail VFLI a fait usage du droit d’alerte, via sa délégation d’éluEs, en demandant à la direction à la fois une transparence complète sur l’évolution de la situation au sein de l’entreprise et la suspension de la totalité des trafics jusqu’à nouvel ordre.
Il ne s’agit pas de « céder à la panique », mais de prendre cette menace au sérieux. UnE seulE salariéE contaminéE serait unE de trop. Avec ce droit d’alerte, c’est à la direction de prendre ses responsabilités : elle peut suivre nos recommandations ou non… Quoiqu’il en soit, elle est tenue par « l’obligation de résultats ».
Nous rappelons à l’ensemble des salariéEs que la situation actuelle exige une rigueur accrue. Les divers gestes préventifs – se laver fréquemment les mains, éviter les poignées de main et embrassades, respecter une distance d’au moins un mètre à l’égard des personnes – peuvent être vitaux.
Nous avons bien pris connaissance de la note d'information affichée par la direction de VFLI dès le 28 février et mise à jour régulièrement. Néanmoins, cette note nous semble très insuffisante, notamment par rapport aux recommandations de l’OMS. Elle n’impose même pas la mise à disposition sur tous les sites de l'entreprise de moyens de protection individuelle pour chacunE des salariéEs : masques, gels hydroalcooliques, lingettes désinfectantes, gants, etc. Pour nous, la prévention du risque doit être maximale.
ATTENTION : Ce droit d’alerte déposé par la délégation SUD-Rail ne constitue pas un droit de retrait. Toutefois, toutE salariéE se sentant menacéE par ce danger et souhaitant user de son droit de retrait est vivement invitéE à nous contacter avant de prendre une décision qui pourrait lui être contestée par l’entreprise.