10 décembre 2019
NAO 2020 : Des propositions très décevantes
10 décembre 2019

CherEs col­lègues, comme vous le savez sans doute, la der­nière réunion des NAO s'est tenue le 4 décembre 2019. Pour la seconde fois en trois ans, aucun accord n'a pu être trou­vé avec la Direction qui a, de ce fait, déci­dé d'appliquer des mesures uni­la­té­rales, infé­rieures à sa der­nière pro­po­si­tion faite aux Organisations Syndicales. Seule une Organisation Syndicale sur les trois a indi­qué être en accord avec cette der­nière pro­po­si­tion. Celle-ci n'ayant pas obte­nu les 50% de voix lors des élec­tions pro­fes­sion­nelles de 2017, néces­saires pour pou­voir signer seule cet accord, ce der­nier n'a donc pu être vali­dé et appliqué.

Pourquoi il ne fallait pas signer cet accord NAO ?

Soucieux de pré­ser­ver et sur­tout d'améliorer votre pou­voir d'achat, et vos condi­tions de tra­vail, SUD-Rail n'a pas sou­hai­té signer cet accord dont les pro­po­si­tions faites par la Direction étaient bien infé­rieures (pour ne pas dire inexis­tantes) au mini­mum que nous nous étions fixé et aux mul­tiples attentes expri­mées par cha­cun et cha­cune d'entre vous.

En reje­tant l'accord, on pour­rait pen­ser trop vite que SUD-Rail ne défend pas les inté­rêts des salariéEs, que 1,5% d'augmentation géné­rale et 250€ de prime, ce n'est pas rien. Nous sommes conscients que 250€ repré­sentent une cer­taine somme, sur­tout en cette période de fin d'année, mais nous savons éga­le­ment que cette seule prime ne reflète pas et ne cor­res­pond pas aux attentes de la majeure par­tie d'entre vous. Cette prime ponc­tuelle et unique vous don­ne­ra, sans nul doute, « un coup de pouce » pour cette fin d'année mais elle n'améliorera pas votre pou­voir d'achat sur le long terme.

Nous pro­po­sons de voir plus loin. Signer un tel accord avec la direc­tion, c'est s'empêcher de le remettre en cause, c'est se condam­ner à se conten­ter des miettes et s'empêcher d'obtenir plus. La prime « MACRON » mise en place par le gou­ver­ne­ment a pour but de don­ner la pos­si­bi­li­té aux entre­prises de récom­pen­ser et d'augmenter le pou­voir d'achat de leurs salariéEs sans aucune charge sup­plé­men­taire. La Direction aurait pu faire le choix de conser­ver l'augmentation de 1,5% et cette prime de 250€ pour récom­pen­ser ses « col­la­bo­ra­teurs » pour leur pro­fes­sion­na­lisme et leur dévoue­ment à l'entreprise. Au lieu de cela, elle a pré­fé­ré sous­traire ces mesures de son accord uni­la­té­ral et de fait, poin­té du doigt les syn­di­cats non signa­taires. Les salariéEs doivent-ils être les otages d'une mésen­tente entre les Organisations Syndicales et la Direction ? SUD-Rail DIT NON ! 

Et si nous nous retrou­vons aujourd'hui sans prime et avec une aug­men­ta­tion géné­rale de seule­ment 1.1%, ce n'est pas à cause du refus de signer des deux syn­di­cats, mais à cause d'un choix déli­bé­ré de la direction.

La quasi totalité de nos revendications rejetée par la direction !

Dès la pre­mière pro­po­si­tion, la Direction a écar­té la qua­si tota­li­té de nos reven­di­ca­tions et n'a été ouverte sur aucun sujet : la reva­lo­ri­sa­tion de la grille des salaires, les aléas, les dépla­ce­ments, la prime SEVESO, … Toutes ces contraintes subies par les salariéEs et non recon­nues dans cet accord ! D'autres demandes telles que l'ouverture de négo­cia­tions afin de mettre en place des mesures pour les salariéEs tra­vaillant dans des condi­tions cli­ma­tiques dif­fi­ciles ont elles aus­si été exclues. Ces demandes peu oné­reuses pour l'entreprise auraient amé­lio­ré consi­dé­ra­ble­ment les condi­tions de tra­vail des col­lègues tra­vaillant dans ces conditions.

Les objec­tifs de SUD-Rail sont évidents :

Améliorer de façon cohé­rente nos rému­né­ra­tions et valo­ri­ser nos com­pé­tences, notre dis­po­ni­bi­li­té et notre pro­fes­sion­na­lisme comme il se doit.

Ouvrir la voie de condi­tions de tra­vail res­pec­tueuses de l'être humain, de sa san­té phy­sique, psy­cho­lo­gique et faire res­pec­ter sa vie privée.

Compenser les aléas de pro­duc­tion qui sont de plus en plus fré­quents et ont un impact sur nos vies fami­liales et sociales.

Rémunérer les dif­fé­rentes contraintes subies par cha­cun des métiers.

...

La « guerre des syndicats » ? Pour qui ? Pourquoi ? 

A l'issue de la réunion NAO, l'UNSA s'est empres­sée de dif­fu­ser un com­mu­ni­qué aux salariéEs en dési­gnant SUD-Rail et la CGT comme res­pon­sables du fait de pri­ver les col­lègues d'une prime de 250 euros. Quel était l'objectif de l'UNSA à ce moment-là ? À suivre...

SUD-Rail ne sou­haite pas entrer dans cette « guerre » inter­syn­di­cale qui, de toutes façons, ne pro­fi­te­ra pas aux salariéEs mais bel et bien à la Direction, et qui nous éloi­gne­ra de nos seuls objec­tifs : amé­lio­rer les salaires et les condi­tions de tra­vail de toutes et tous, tous métiers confon­dus, toutes caté­go­ries sociaux-professionnelles, …

SUD-Rail tient à res­pec­ter sa ligne de conduite et sou­haite évi­dem­ment obte­nir la confiance de cha­cune et de cha­cun d'entre vous mais uni­que­ment en fonc­tion des actions que nous menons et des déci­sions que nous pre­nons, cer­tai­ne­ment pas en dénon­çant les déci­sions prises par les autres Organisations Syndicales, qui ne cor­res­pondent pas à nos propres objectifs...

Par sou­ci de trans­pa­rence, nous tenions à appor­ter des expli­ca­tions à ce sujet et don­ner notre point de vue sur ces pra­tiques que nous déplo­rons, mais nous ne nous éten­drons pas plus sur ce sujet à l'avenir... Gardons notre cap : nos inté­rêts communs !

Vous sou­hai­tez rece­voir les infor­ma­tions de SUD-Rail VFLI ? Contactez-nous !

Afin d'améliorer consi­dé­ra­ble­ment notre com­mu­ni­ca­tion et vous infor­mer au mieux et en temps réel, nous avons besoin de l'autorisation de cha­cune et de cha­cun d'entre vous pour dif­fu­ser les infor­ma­tions SUD-Rail sur votre adresse E-mail per­son­nelle. Pour ce faire, mer­ci de nous adres­ser votre auto­ri­sa­tion à cette adresse : sudrailvfli0@gmail.com

 

NOUS SOMMES LÀ POUR VOUS, ADHÉREZ À SUD-RAIL !

A lire dans la même catégorie

Pourquoi notre bataille a été salutaire

Pourquoi notre bataille a été salutaire

Le mou­ve­ment de grève lan­cé par SUD-Rail pour obte­nir une aug­men­ta­tion des salaires de base, et qui a secoué Captrain France depuis le 20 jan­vier, a pris fin ce jour sur un échec : une direc­tion com­plè­te­ment fer­mée n’a rien eu à lâcher face à un nombre de gré­vistes insuf­fi­sant. Mais nous sommes loin de n’avoir que per­du dans cette séquence.

Pour la direction, la fin justifie les moyens

Pour la direction, la fin justifie les moyens

Le mou­ve­ment de grève inédit, en cours chez Captrain France depuis le 20 jan­vier, a pei­né à atteindre des taux de gré­vistes suf­fi­sants, mal­gré des records lors de la pre­mière semaine, et mal­gré un sou­tien majo­ri­taire des col­lègues de l’entreprise. Si les rete­nues sur salaire sont évi­dem­ment une rai­son essen­tielle, les moyens hal­lu­ci­nants uti­li­sés par l’employeur pour cas­ser la grève sont loin d’être étran­gers à cette difficulté.

Archives communiqués

Partagez !

Si vous avez aimé, n’hésitez pas à partager !